Contemplation transformante

Contempler la structuration atomique

Facebook
Twitter
Email
Reddit
Print

Nous avons commencé, dans un article précédant, une vaste contemplation: la contemplation de la structuration de l’être.  Celle-ci se poursuivra dans un certain nom d’articles. Ces articles devraient dessiner trois chapitres:

  1. remontée dans le présent,
  2. remontée dans la trame de l’histoire,
  3. un regard sur l’avenir.

Première remontée : dans le présent

Reprenons donc maintenant les choses en allant du bas vers le haut, de « l’infiniment petit » vers le « passablement grand ».  Prenons le temps de vivre ce chemin de contemplation. Regardons attentivement comment les milliards de particules qui composent mon corps sont structurées, à divers niveaux, de manière absolument harmonieuse et formant une formidable unité : moi. Moi qui écris, comme toi qui lis, nous sommes formés de milliards de particules. En ce moment même elles interagissent pour rendre possible ce que nous accomplissons.

La présente remontée va donc se limiter au moment présent. (Nous aborderons dans le prochain chapitre la question du déploiement dans le temps.) Elle va se militer, bien sûr, à des données scientifiques de base. Je partirai de ce qui apparaît comme étant largement reconnu dans le monde occidental et enseigné dans les cours scientifiques de base au niveau secondaire et collégial.

Nous nous limitons également à débuter notre contemplation au niveau atomique. En deçà, les chose m’apparaissent trop complexes et trop peu connues pour rendre possible une contemplation fructueuse.

La structuration atomique

Depuis l’antiquité, le mot « atome » (qui signifie « insécable ») désigne les particules élémentaires dont est formée la matière.  Jusqu’au 17e siècle, on a cru que les atomes étaient effectivement ces particules élémentaires insécables. Or, certaines expérimentations ont remis en cause cette croyance scientifique et ont conduit à revoir le modèle atomique. Pour notre contemplation, nous nous en tiendrons à ce qu’on appelle le « modèle atomique simplifié » (Modèle atomique simplifié — Wikipédia (wikipedia.org)).  Ce modèle évite d’entrer dans les complexités de la mécanique quantique. Il suffira pour nous et il demeure un modèle pédagogique largement enseigné aujourd’hui.

Rappelons les grandes lignes de ce modèle. L’atome est composé d’un noyau formé de protons et de neutrons et autour duquel gravitent des électrons. Les protons, de charge positive, sont maintenus ensemble en vertu de la force nucléaire. Les électrons, de charge négative, demeurent liés au noyau en vertu de la force électromagnétique. Toutefois, pour ne pas être complètement happés par le noyau, dont la masse est mille fois plus grande, ils doivent se déplacer à une vitesse vertigineuse en étant propulsé par une autre énergie (dont la précision est, elle aussi, vertigineuse !). Dans un atome, le nombre d’électrons est toujours égal au nombre de protons pour en assurer l’équilibre. Chaque électron a sa propre orbite afin d’éviter tout risque de collision. Le nombre de protons (ou d’électrons) détermine la sorte d’atome. Ainsi, par exemple, l’Hydrogène est formé d’un proton et un électron, l’Hélium de 2, le Lithium de 3 et ainsi de suite jusqu’à la fin du tableau périodique de Mendeleïev. Nous parlerons de cette « fin » dans le prochain chapitre.

Sans entrer dans les détails de la composition atomique, on voit donc déjà se profiler des éléments importants qui alimenteront toute notre contemplation :

  • À ce premier niveau de structuration, l’atome est composé de particules plus élémentaires (protons, neutrons, électrons).
  • Ces particules sont retenues ensemble par des forces (nucléaire et électromagnétique).
  • Ces forces sont constantes, immuables et universelle.
  • Elles sont définies par des lois précises que l’homme peut découvrir mais dont il ne connaît pas l’origine.
  • Ces particules semblent être en mouvement constant.
  • Ces particules sont séparées par un « espace vide » proportionnellement important.
  • Malgré ce vide et ce mouvement, toutes ces particules forment ensemble des éléments « élémentaires » : les atomes. La liste des atomes connus est d’ailleurs appelée « tableau des éléments ». Ces atomes apparaissent, malgré tout ce mouvement, comme des particules stables et « solides ».
  • Ainsi donc, ce qui semble élémentaire ne l’est pas vraiment. Comme nous l’avons dit précédemment, les atomes ne sont pas un amas de protons, de neutrons et d’électrons, mais un ensemble structuré et bien organisé : c’est la « structuration de l’être ».

Notons encore ceci pour notre contemplation : les matériaux (ici les neutrons, protons et électrons) demeurent eux-mêmes tout en étant intégrés dans une réalité nouvelle : l’atome.  Les atomes sont un autre niveau de structuration de la matière par rapport aux protons, neutrons et électrons. Ils les intègrent sans les désintégrer ni les dénaturer. Au contraire, en les intégrant, les atomes donnent aux protons, neutrons et électrons un nouveau « sens à leur existence ». D’ailleurs, dans quelle mesure peuvent-ils exister hors de l’atome ? L’électron libre ne cherche-t-il pas à se joindre à un atome ? Le proton libre ne va-t-il pas tout détruire sur son passage jusqu’à ce qu’il soit capté ou reçu par un autre groupement ?

Autre chose intéressante à contempler : l’espace vide. Entre le noyau atomique et l’orbite d’évolution de chaque électron, il y a un vaste, très vaste espace « vide ». Il est vide de cette « matière » dont nous parlons. Il est vide de protons, de neutrons et d’électrons. Mais il n’est pas vide du tout car il est entièrement traversé par les « ondes » électromagnétiques qui retiennent les électons au noyau. Nous verrons d’ailleurs qu’il n’y a aucun vide dans la structuration de l’être, aucun vide dans l’univers, dans le cosmos, dans la création.  (Évidemment, la mécanique quantique présente les choses autrement. Les électrons n’y sont plus perçus comme des particules solides voyageant sur un orbite précis, mais comme un « nuage » entourant le noyau atomique).

Et nous pourrions descendre encore davantage vers l’infiniment petit et chercher à découvrir et contempler de quoi sont faits, en fait, les protons ou les neutrons, et peut-être même les électrons.  Mais nous allons plutôt poursuivre notre contemplation vers le haut.

Ce sera la structuration moléculaire, que nous verrons dans un autre article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières publications

Une halte avec « les nuls »

Après avoir contemplé l’apparition/formation des atomes, le temps était venu de contempler l’apparition/formation des molécules. Mais au moment de réviser cette partie, je portais deux

Lire la suite »