Contemplation transformante

Contempler la structuration macro-moléculaire

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Ayant contempler la structuration de la molécule, poursuivons donc notre ascension dans le temps présent en contemplant la structuration macro-moléculaire.

Les molécules vont donc se regrouper, sans perdre leur intégrité, pour former la matière visible. Ainsi, une goutte d’eau est composée de millions de molécules d’eau. Celles-ci sont dénombrables parce qu’elles gardent leur intégrité. Et elles s’unissent à d’autres par des relations hydrogène pour former une goutte d’eau. Et les millions de millions de gouttes d’eau vont former l’eau de ce verre que je m’apprête à boire, ou l’océan et la rivière, ou la glace et la neige, ou un nuage, ou une bruine légère.  Ici nous pourrions bien sûr nous arrêter à contempler les divers états de la matière. Mais je laisse cela à d’autres pour le moment.

Des millions de molécules de sel (NaCl, par exemple) vont s’unir pour former un grain de sel, unis par des relations que la chimie étudie. Et des millions de grains de sel se retrouvent dans le sol ou dans la mer d’où ils peuvent être extraits, directement dans leur intégrité ou par des processus chimiques qui les raffinent.

Des millions de molécules de minerais quelconque forment les grains de sable qui tapissent les km et km de plage, chaque grain et chaque molécule conservant son intégrité dans son union à d’autres pour former la matière visible de tel ou tel état de telle ou telle matière (pouvons-nous dire « matériau » ?). Ainsi, lorsque je marche pieds nus sur la plage ou que je laisse couler du sable fin entre mes doigts, je touche déjà à des milliards de particules élémentaires unies les unes aux autres à plusieurs niveaux de structuration pour former ce qui constitue la matière où se joue la trame de mon existence.

Nous pourrions ici pousser bien sûr la contemplation en comparant la forme des atomes (qui nous apparaissent plutôt comme sphérique) avec celle des molécules (qui se regroupent plutôt avec des angles précis).  Nous pourrions contempler tout le mouvement qui fait que des molécules se désintègrent et les particules qui les composaient vont intégrer d’autres molécules et s’attarder aux lois précises qui coordonnent tout ce mouvement. Nous serions alors amenés à nous poser plusieurs questions qui reviendront inévitablement : tout cela a-t-il un but ? Les particules obéissent à des lois mais où conduisent ces lois ?  Et d’où viennent-elles ?  Et nous pourrions aussi contempler le lien qui existe entre la relation et la proximité : il y a en effet un lien direct entre la distance qui sépare des particules et l’interaction qui se met en œuvre entre elles.

Mais poursuivons notre « ascension » à l’intérieur de la structuration macro-moléculaire. À cette étape-ci de la structuration, il y a un embranchement majeur sur lequel il faudra revenir. Soit les molécules se regroupent pour former la matière inanimée, soit elles se regroupent pour former la cellule vivante. Prenons, pour le moment, le chemin de la matière inanimée.

La matière visible inanimée

Ainsi, comme nous venons de le voir, les molécules forment la matière : les sédiments et les minéraux, l’eau (H20) et l’air dont l’oxygène (02) qui nous est si précieuse.

Si on fait ici un pas de géant, on arrive à un niveau de méga-structuration qui est notre terre. Cela inclut la planète et l’atmosphère qui y est directement rattaché. Tout cela forme un tout. Cette planète terre n’est donc pas un amas de molécules ni de matière, mais un ensemble hyper-structuré formant un tout absolument unique. Ce tout est composé de matière et de relations multiples entre ces divers éléments matériaux, ces diverses molécules et molécules regroupées.  Ces relations incluent d’ailleurs de manière absolument nécessaire, la vie, dont nous parlerons ci-dessous.

Faisons un pas de plus vers la structuration macroscopique, nous en arrivons à situer la terre elle-même (planète et atmosphère) à l’intérieur d’un ensemble plus vaste et encore une fois structuré dans son unité et sa multiplicité : le système solaire. Celui-ci est constitué du soleil, placé au centre, et de 9 planètes tournant autour, chacune avec son orbite propre et ses diverses constances de vitesse de rotation et de révolution, de masse, etc.

D’entrée de jeu, faisons 2 constats :

Premièrement, il est facile de voir que, à l’intérieur de ce système, le “ vide ” occupe la plus grande place; nous reviendrons sur cette notion de vide.

Deuxièmement, la structuration du système solaire n’est pas sans rappeler des traits de ressemblance évidents avec le modèle atomique que nous connaissons : des électrons tournant autour d’un noyau, chacune selon une orbite propre. Il n’est d’ailleurs pas impossible que le modèle atomique, dans sa version primitive, ait été inspiré par le modèle du système solaire. Aujourd’hui, la mécanique quantique porte un regard différent sur le modèle atomique, mais gardons quand même cette ressemblance en mémoire.

Et si le système solaire est principalement “ vide ”, il en est de même, peut-être avec une échelle plus grande encore, des atomes.

Le “ vide ” interplanétaire n’est évidemment pas vide du tout. Il est entièrement rempli par la force gravitationnelle qui garde les planètes bien unies au soleil dans un tout cohérent. Et il est entièrement traversé par une multitude de photons lumineux. Nous faisons donc le constat que les “ relations ” occupent infiniment plus d’espace que ce que nous appelons la matière.

Mais notre système solaire n’est pas le tout de l’univers, bien loin de là. Ce système fait partie d’un ensemble plus vaste appelée galaxie. Plus précisément notre galaxie porte le nom de voie lactée.

Sans exagérer la ressemblance, la galaxie peut être comparée à la molécule. Elle est composée d’un ensemble de systèmes solaires comme la molécule est composée d’un ensemble d’atomes. Et, comme la molécule, ce regroupement n’est pas centralisé.  Les systèmes sont retenus ensemble par des liens invisibles et il y a encore ici beaucoup de “ vide ” entre les systèmes, plus encore qu’entre les planètes.

Notre galaxie forme un tout structuré (éléments reliés entre eux) et fait elle-même parti d’un ensemble plus vaste qui serait, à notre connaissance, un amas de galaxies.  Entre les galaxies, des liens qui remontent à l’origine des temps (nous y reviendrons) dans un « vide » intersidéral aux dimensions cosmiques.

Finalement, il y a tellement de “ vide ” dans chacune des structures étudiées qu’il n’est pas étonnant que tout cela ait pu tenir, à l’origine, dans un espace infiniment petit.

Concluons donc cette partie de notre contemplation en remarquant que, à chaque niveau, chaque « matériau » est constitué d’éléments plus « élémentaires » et fait partie d’un ensemble plus vaste dont il est lui-même un élément « élémentaire » !  Ainsi, la planète terre est composée de divers éléments et fait partie du système solaire.  Le système solaire est composé de divers éléments et fait partie d’une galaxie.  Et ainsi de suite vers le plus grand, et vers le plus petit.  Mais si nous croyons que la matière n’est pas « infinie », il y a donc, à quelque part une fin à tout cela.  Le plus grand pourrait être notre univers. Et le plus petit reste encore à découvrir.

Mais le temps est venu de revenir maintenant au 2e embranchement des regroupements moléculaires : celui de la cellule vivante.

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