Contemplation transformante

Révolutionner Einstein et Lemaître

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Depuis Einstein, nous savons que le temps, l’espace et la matière coexistent toujours. Aucun de ces trois éléments ne peut exister sans les deux autres.  Mais à bien y penser, il me semble, très humblement, qu’il faut encore ajouter trois autres éléments indispensables. En effet, avec la matière, l’espace et le temps sont aussi présentes des forces qui agissent sur la matière dans le temps et l’espace créant des relations entre les éléments de la matière et, en fait, créant la matière elle-même.  Ces forces agissent suivant des lois universelles et immuables qui définissent les relations et fondent, ultimement, la science moderne.  Ainsi, forces, relations et lois deviennent des éléments nécessaires à l’existence et la coexistence.  De cette manière, ne pourrions-nous pas repenser la théorie de la relativité générale comme une théorie de la « relationnalité générale » ?

Au début des années ’30, Georges Lemaître propose l’hypothèse de « l’atome primitif ». S’il vivait au 21e siècle, avec les connaissances actuelles et en tenant compte de ce que nous venons d’exprimer, possiblement qu’il proposerait plutôt l’hypothèse de « la cellule primitive ». En effet, il est maintenant clair que, dès l’origine, « la chose primitive » contenait en germe toute l’information nécessaire au développement harmonieux de ce qu’allait devenir l’univers.  Ainsi, si l’idée d’un « atome primitif » évoque davantage la notion d’un univers concentré dans un point au point de départ, l’idée de « la cellule primitive » évoquerait davantage le fait d’une information donnant l’indication de ce qu’allait devenir l’univers dans sa croissance. Et même, pourquoi pas, cette idée pourrait évoquer le fait que, au terme, l’univers formerait un « corps vivant et unifié ».

Objectivement, ces lois universelles et immuables qui règlent les interrelations entre les « choses » se révèlent au fur et à mesure qu’elles entrent en scène. Et elles ont contribué à façonner l’être humain tel qu’il est aujourd’hui, comme fruit d’une longue évolution. Mais, subjectivement, l’être humain commence à peine à prendre conscience de ces lois universelles et immuables qui ont été à l’œuvre dans l’histoire cosmologique, qui ne cessent d’agir dans le moment présent et qui marqueront le devenir de l’humanité. C’est aussi à la mesure de cette prise de conscience progressive que l’être humain pourra agir sur sa propre destinée.

Ne serions-nous pas alors en droit, même d’un point de vue strictement scientifique, de nous ouvrir à une authentique téléologie ? Puisque nous pouvons, à rebours, remonter de manière logique et scientifique le cours du temps, ne sommes-nous pas en droit de penser que l’univers ne pouvait pas devenir autre chose que ce qu’il est devenu ?  Et s’il en est ainsi, ne pouvons-nous pas, dans une certaine mesure, envisager le devenir de l’univers, non seulement dans la dimension d’un refroidissement conduisant à « la mort thermique de l’univers », mais aussi dans le sens d’une évolution le conduisant vers un accomplissement merveilleux.  Ne pourrions-nous pas alors faire des pas de géant vers une meilleure connaissance et compréhension de notre univers. Pour la plus grande joie de mon ami Stephen Hawking, nous pourrions même espérer nous approcher d’une réconciliation entre la mécanique quantique et la théorie de la relativité générale et ainsi, comme il l’a si bien dit, « connaître la pensée de Dieu ».

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