Contemplation transformante

Seconde contemplation: l’être que je suis

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Je vous propose une seconde contemplation: l’être que je suis, l’être que tu es. Cette contemplation se veut dans le prolongement de la première contemplation: l’arbre.

Ainsi donc, à l’origine de mon être il y a une rencontre. Fortuite, fulgurante, déterminante. Rencontre d’une demi-cellule de forme ovulaire (dont le cycle rappelle étonnamment celui de la lune !) avec une autre demi-cellule de forme spermatozoïdale. Une cellule, une seule entre mille; comme une femme tombe en amour avec un homme, un seul entre mille. Tout peut être objet de contemplation.

De cette rencontre naît un être nouveau: moi. À ce stade-là de mon existence, tout l’être que je deviendrai est déjà contenu, comme dans le pépin de pomme ou le gland de chêne que je mets en terre. Aussitôt se forme un ADN absolument unique: le mien. Cet ADN-architecte se met aussitôt à l’œuvre et toute la cellule avec lui. Commence un processus merveilleux, qui échappe complètement à ma volonté, grandement à ma conscience et qui, pourtant, aura un impact absolument inestimable sur mon devenir.

Multiplication cellulaire

Cette première cellule fécondée va se trouver un nid. Puis elle pourra entreprendre le processus merveilleux de multiplication cellulaire. Il vaudrait la peine de le contempler en vidéo. C’est un art, une communication, un don de soi. Contemplons aussi l’incroyable processus de réplication de l’ADN.

Et donc un processus qui pourrait n’être que mathématique se met en branle: 2, 4, 8 cellules… Cellules identiques, totipotentes, i.e. qu’elles portent en elles-mêmes la possibilité d’engendrer toutes les formes de cellules.  Mais voilà que, rapidement, la multiplication d’une cellule totipotente va donner naissance à deux cellules pluripotentes, donc ne détenant plus le pouvoir d’engendrer toutes les formes de cellules, mais seulement un certain nombre. Ainsi, la cellule se multiplie (ou se divise, c’est selon) pour donner naissance à deux cellules qui ne lui sont pas identiques. En quoi ne lui sont-elles pas identiques ? Allez-y voir ! Qui a ajouté cette information à ce moment précis du développement ? Simple réaction chimique ou biochimique ? Ou déjà quelque manifestation lointaine d’une âme vivante ?

Des cellules spécifiques à l’heure fixée.

Ces nouvelles cellules pluripotentes vont donc se multiplier à leur tour, donnant naissance à des cellules identiques: 2, 4, 8,… et voilà que, au moment fixé (!), lors d’une multiplication semblable à toutes les multiplications mais mystérieusement différente des autres, une cellule pluripotente va donner naissance à deux cellules spécifiques: cellule osseuse, ou musculaire, ou sanguine, ou cérébrale, ou … Et à partir de ce moment, ces nouvelles cellules, porteuses pourtant de tout mon ADN, ne se multiplieront qu’en donnant naissance à des cellules du même type. Wow !

Des cellules triplement identiques et parfaitement diversifiées

Et c’est ainsi que, se développant, mon corps sera formé de centaines de millions de cellules, triplement identiques et parfaitement diversifiées.

Les cellules de mon corps sont triplement identiques en ce sens qu’elles sont identiques à toues les cellules vivantes de tous les êtres vivant sur la terre. Elles ont les mêmes constituantes. Je suis un être vivant. Ensuite, elles sont identiques à toutes les cellules humaines de tous les être humains, avec les 23 paires de chromosomes permettant de reconnaître une cellule humaine: je suis un être humain. Enfin, elles sont identiques à toutes les cellules de mon corps, avec le même ADN, permettant de reconnaitre qu’elles sont miennes: je suis moi.

Et en même temps, elles sont parfaitement diversifiées en cellules de divers types: sanguines, osseuses, musculaires, neurones,… 200 types selon certains. Et tout ce beau monde vit dans une parfaite harmonie (ou presque), merveilleusement coordonné pour assurer le fonctionnement harmonieux de mon corps.

Quel exemple à contempler de vie en société ! Le respect de l’autonomie totale de chaque cellule, l’obéissance aux divers niveaux de commandement, le travail régulier sachant s’adapter aux situations particulières, dans un « tous pour un et un pour tous » merveilleux qui échappe en grande partie à ma conscience et à ma volonté mais travaille cependant « pour moi »… ce qu’il faudra aussi contempler un jour !

L’avenir

Comment ne pas contempler aussi, pour conclure cette brève contemplation, ce phénomène merveilleux. Un beau jour, bien longtemps après les milliards de multiplications cellulaires qui ont rendu mon corps viable hors du ventre maternel, voilà que va se mettre en marche une nouvelle forme de multiplication cellulaire. J’aurai peut-être 12 ou 13 ans. Des cellules vont se multiplier (lesquelles ?) pour donner naissance à des demi-cellules. Elles seront fort différentes selon que je suis homme ou femme. Ce seront les ovules, uniques, grandes, cycliques. Ou les spermatozoïdes, nombreux, agiles, toujours disponibles. Ces cellules vont se former, non plus pour la vie de mon corps, mais pour la survie de l’espèce (ou de la vie elle-même !).  Elles vont se former dans l’espérance d’une rencontre, celle qui fut à l’origine de mon histoire ainsi que de cette contemplation.  « Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel  » disait l’Ecclésiaste (3, 1). Nous reviendrons aussi sur la contemplation du temps et des temps.

 

 

Une réponse

  1. Merci pour ce talent que tu as de nous faire admirer et contempler les processus cachés époustouflants de la genèse biologique dont a émergé notre personne.

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