Je vous propose aujourd’hui une première contemplation. Il y en aura d’autres. La contemplation est très importante dans le cadre de ce site Internet. Elle vise deux choses: d’une part, notre transformation, c’est la contemplation transformante; d’autre part, le dialogue. Je souhaite que notre dialogue ne soit pas simplement échange d’idées, ni échange de points de vue spontanés. Mais qu’il soit le partage du fruit de notre contemplation.

Il y aurait tant à contempler sur l’arbre. Voici quelques éléments.

Les deux tiges

Il y a quelques années, j’ai planté des glands de chênes. J’ai eu beaucoup de bonheur à voir sortir, par le bout rond et mou du gland, deux tiges. Dès leur sortie, une des ces tiges s’est dirigée vers le ciel, et l’autre vers la terre. La première allait devenir le tronc, et la seconde former les racines. Wow ! Comment peuvent-elles savoir ? Est-ce là une simple réaction chimique ou biochimique ? Ou bien y a-t-il déjà quelque chose qui annonce « l’instinct végétal », ce que les anciens appelaient « l’âme végétative ». Nous reviendrons évidemment sur cette réalité importante. Mais je la nomme déjà ici pour qu’elle fasse partie de votre contemplation.

La sève

Rapidement, les racines vont se former et vont commencer à développer une substance super puissante de vie: la sève. Un simple mélange d’eau et de sel minéraux ? Ou une substance plus subtile, plus originale, plus merveilleuse. En tout cas, cette substance est tellement porteuse de vie qu’elle en deviendra à la fois le symbole et un synonyme: la sève de vie.

Puis, une merveilleuse organisation « artérielle » va se former pour acheminer cette substance de vie vers le haut, contre les lois de la gravitation, vers le ciel, jusqu’à des dizaines de mètres, afin d’alimenter l’arbre et, par lui, tous les êtres dont la vie dépend de lui.

Les échanges gazeux

Du côté du haut apparaissent les feuilles. Merveilleux laboratoires où va s’établir un échange gazeux très particulier, me liant presque d’amitié avec l’arbre.  Lorsque je respire, j’inspire de l’Oxygène (O2) et j’expire du dioxyde de carbone (CO2). L’arbre, lui, « inspire » le CO2 et « expire » de l’Oxygène. Chaque fois que je respire, je lui dois la vie et je lui donne la vie.

Les feuilles captent donc le CO2, à l’état gazeux. Utilisant l’énergie solaire (!!) comme puissance de travail, elles coupent la molécule. Elles rejettent dans l’air l’O2. Elle ramène à l’état solide le carbone (C) arraché. Elles le joignent à d’autres atomes pour former tout ce dont l’arbre est formé.

Le bois

C’est ainsi qu’à partir des atomes de Carbone que je lui ai fournis (et d’autres bien sûr), en le combinant à des sels minéraux puiser de la terre et acheminer via la sève, l’arbre produit du bois. Il fabrique, pour moi, pour nous, le bois qui nous est si précieux et si utile. Il sert à nous chauffer, à nous loger, à nous meubler,… De quoi est-il fabriqué ? De carbone arraché au CO2 de l’air et de sel minéraux tirés de la terre.  Est-ce que moi je peux fabriquer du bois ? Non. Nous fabriquons toute sorte de matériaux composite, mais rien qui s’apparente au bois. Nous le recevons de l’arbre. Soyons reconnaissant.

Les vitamines

Il est en de même des vitamines. L’arbre produit pour nous les vitamines indispensables à notre vie. Pensons à la vitamine C. On la trouve en abondance dans les agrumes. Mais aussi dans nos chers pommes. Et, bien sûr, dans le Cèdre blanc dont la tisane des amérindiens a sauvé la vie des pauvres français atteints du scorbut.

Ainsi, l’arbre fabrique pour nous la vitamine C. Il la fabrique, là encore, à partir des mêmes éléments tirés de l’air et de la terre, du soleil et de l’eau. Voilà de quoi sont formées les vitamines. Voilà par qui sont formées les vitamines. Soyons reconnaissant et respectueux.

D’où vient la vie ?

Évidemment, l’arbre lui-même reçoit tout. Il reçoit à la fois les matériaux dont il a besoin. Il les trouve dans l’air et dans la terre, dans le soleil et dans l’eau. D’où viennent tous ces éléments ? Il reçoit aussi le mode d’emploi et de fabrication. Qui le lui a appris ?

Que notre contemplation de l’arbre nous conduise au-delà. Au-delà de lui. Au-delà de nous.